Selon plusieurs études récemment publiées, le marché de l'IM mobile aux Etats-Unis est en train de se généraliser et risque de canibaliser le SMS dont l'usage est beaucoup plus faible qu'en Europe ('interop SMS date de 2002 alors qu'en Europe ils ont été conclus en 1999 : les opérateurs mobiles US ont visiblement du mal à réaliser des accords d'interopérabilité, l). Pew Internet & American Life surveys indiquait qu'en Q1 2004 40% des internautes américains utilisent l'IM de facon régulière et que 8 millions ont déjà essayé l'IM sur des terminaux mobiles.
Les opérateurs mobiles ne se posent pas la question de lancer un IM opérateur comme en Europe (à cause des difficultés de l'interopérabilité sans doute) et sous-traitent le service aux Editeurs (AOL, MSN, Yahoo) qui ne sont pas plus interopérables entre eux d'ailleurs. Apparemment OZ se distinguerait par sa stratégie d'interopérabilité et son client basé sur le standard Wireless Village.
Le décollage de l'IM mobile aux US est favorisé par le large choix de terminaux et de plateformes proposés par les constructeurs. Cependant il semble que la tarification soit réalisée à l'acte et similaire à celle du SMS ($0,08), ce qui ne semble relativement dissuasif pour l'utilisatuer à ping-ponguer longtemps.
Une étude recommande aux opérateurs de bien cibler leur marché (entreprises, familles, ados) et d'apporter des réponses spécifiques, ce qui me parait judicieux pour créer des usages spécifiques.
Prodata prévoit qu'un quart des échanges IM mobile engendreront un appel voix ce qui stimulerait les opérateurs à innvover et à affiner son marketing vis à vis de l'IM.
Pour ma part, je suis convaincu que l'IM mobile sera le digne sucesseur du SMS et la brique de base de la messagerie mobile de demain. La fonction "présence" est indéniablement un plus vis-à-vis du SMS et du MMS et donnera lieu à de nombreux nouveaux usages.
En revanche, je reste sceptique sur le fait que les opérateurs mobiles aient intérêt à confier aveuglément à AOL et MSN le soin de réaliser ces services mobiles. En effet, celui qui éditera ces services aura un avantage certain en terme d'image, de contrôle des abonnés et de faculté à développer des nouvelles fonctionnalités. Et, en considérant les évolutions réglementaires et la multiplication probable des MVNO, qui peut prédire, du transport ou du contenu quel sera demain le bon business model des opérateurs mobiles ?
Tout à fait d'accord avec toi.
Une question, toutefois, par rapport à la présence (présence réseau) :
La présence est elle plus un support de :
- Rationalisation des appels
(mon contact n'est pas dispo, donc je n'appelle pas)
- Favorisation des communications impulsives
(Ah, tiens, ce contact est connecté... je vais l'appeler ou lui envoyer un SMS, ça fait longtemps que je ne lui ai pas parlé)
Pour moi, ce n'est pas évident...
Posted by: xoofoo | 24/01/2005 at 11:50
Entièrement d'accord aussi
On observe le même phénomène chez les FAI américains qui mulitplient les partenariats avec Yahoo ou MSN sauf...ComCast qui veut développer son propre outil..
Quand on voit ce que va être le futur ISTANBUL de MS (Interface intégrée pour toutes les com et dialoguant avec Word ou Outlook), on a plus qu'à attendre un Istanbul Mobile pour défintivement mettre les cellcos au placard
La solution pour les cellcos N'EST PAS DANS LE PARTENARIAT MAIS DANS LA CREATION DE LEUR PROPRE INTERFACE INTEGREE mais en embrassant la philosophie internet pour privilégier la logique de forfait illimitée
d'ailleurs certaines études auw USA ont démontré le SWAP progressif des users Yahoo de la version PC à celle mobile (chez T-Mobile qui pratique le GPRS all you can eat)
En bref, les cellcos devraient méditer cette citation d'un bloggeur SIP :
« Imagine a very simple interface
which emphasizes the human beings we’re looking to reach,
not the means by which we’re trying to reach them »
Posted by: Julien Boyreau | 24/01/2005 at 16:04
Agreed! J'en parlais déjà là: http://rodrigo.typepad.com/english/2004/09/top_5_services_.html
Posted by: Rodrigo A. Sepúlveda Schulz | 30/01/2005 at 00:23