Première participation impromptue à une conférence de la semaine de la pub, au Palais de Tokyo. C'est un domaine assez inconnu pour moi, mais la surprise d'y voir des têtes connues : Henri Kaufman, Cyril Attias, Rodrigo et Mry, (tiens on est presque encore tous sous Typepad)notamment.
Le sujet : La nouvelles générations d'idées : nouvelle techno, nouveaux usages & langages animée par Pierre Kupferman qui arborait un costume bronze particulièrement brillant.
Autour de la table : Pascal Josselin (Yoono), Pierre Kosciusko-Morizet (Price Minister), Rodrigo Sepulveda (vpod.tv), et Nathalie Rastoin (Ogilvy&Mather), cette dernière exerçant le rôle du "candide" (je reviendrai là dessus).
Après une démontration brillante mais un peu technique sur l'évolution constante de la vidéo autoproduite en ligne et du calcul de coût du hosting, Rodrigo s'est attaché à démontré qu'il y avait de la place pour de la publicité dans les vidéos (et pourquoi pas en inscrustation).
Pierre Kosciusko a insisté sur le fait que la publicité sur internet ne doit pas perturber l'usage de la consultation des pages (par exemple sur Price Minister,les gens viennent vendre et acheter, pas regarder des pubs qui masquent entièrement l'écran).
Pascal Josselin, quand à lui constate que la capacité de ciblage de la pub n'est que très peu exploitée.
C'est alors que Nathalie Rastoin lance la polémique en racontant une anecdote :
elle a recu dans sa boîte aux lettre une publicité lui expliquant que puisque sa fille était grande, elle pouvait se consacrer à elle même et s'inscrire à un programme pour sénior. Et de décrier les méfaits (évidents) de l'hyperciblage, rendant obsolète toute tentative de Marketing Direct sur internet.
C'est alors que Pascal Josselin a bondi : les techniques de ciblage permettent des taux de retour multipliés par 10 !
et Rodrigo de tancer gentiment Nathalie Rastoin : "les annonceurs achètent du volume et pas les contacts qui vont à 99% acheter le produit".
A la question d'un participant-blogueur : "je ne comprend pas pourquoi les publicitaires ne s'adressent qu'à la masse des internautes et ne créent pas du dialogue avec eux, Nathalie Rastoin (la "candide") décrète que cela est trop complexe et trop cher.
Cette réponse est surprenante : elle traduit le manque d'imagination et de moyens que se donnent les agences pour conquérir les internautes; cela en pleine pénurie de supports pour rechercher du contact client, en pleine crise de la presse papier, et en période de restructuration de la publicité télévisuelle.
J'en déduis que les agences sont trop riches pour être imaginatives sur ce nouveau média. Elles continuent donc à jouer les "candides" face à l'internet en concluant qu'il est urgent d'attendre.
Lire aussi ce compte rendu .
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